9 août 2009

L'air du temps

En écoutant la radio ce matin on a mentionné le nom d'Anne Hébert en parlant des auteurs québécois qui ont remporté de grands prix littéraires internationaux et ça m'a rappelé quelque chose...

J'ai lu, il y a quelques années (malheureusement je n'ai plus la source et je ne sais plus d'où) qu'un groupe d'étudiants avait soumis quelques romans d'Anne Hébert sous forme de manuscrits à plusieurs maisons d'édition et tous ont été refusé.

L'art, que ce soit la littérature, la peinture, la sculpture ou même plus récemment le cinéma et la télévision, est peut-être le miroir le plus fidèle du contexte et de l'époque dans lequel il a été créé. Je navigue beaucoup sur le web et on rit beaucoup de ce qui a été créé avant notre époque supersonique. J'aime croire que ceux qui en rient sont inexpérimentés ou ont des lacunes que l'on pourrait combler avec un peu d'éducation, mais quand une maison d'édition "sérieuse" refuse le manuscrit d'un roman écrit des années auparavant par une auteur internationalement reconnue, il y a quand même matière à réflexions.

Quoique l'on en dise, une oeuvre peut traverser le temps, mais une oeuvre ne se fera reconnaître et passera le test que si elle est bien de son temps. L'art, comme tout le reste, ne regarde pas derrière mais s'enrichit de son passé pour composer le présent qui compose le futur.

Au fond, c'est fondamentalement de l'évolution, mais je trouve un peu déplorable qu'on oublie trop vite qu'il a fallu "y passer" pour être ici.

Je me demande ce qu'en penserait Anne...

1 commentaire:

  1. Peut-être que les vrais chefs d'oeuvres sont ceux qui sont intemporels.

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