13 avril 2009

De la conscience


Il n'y a pas si longtemps je suis tombé sur un gars qui riait des religions dites animistes. Les religions qui vouent un culte aux dieux des forêts, du feu, de la glace, du soleil, de la terre, etc., bref, de l'esprit et de l'âme mais qui ne s'appliquent pas qu'à l'être humain.

Je lui ai expliqué que je trouvais ces religions peut-être plus saines que les religions dominantes en occident, abrahmaniques surtout (judaïsme, christianisme, islam), parce qu'elles tolèrent et respectent les éléments qui entourent.

Il m'a trouvé stupide.

Je ne vois vraiment pas pourquoi c'est plus stupide danser pour faire tomber la pluie plutôt que d'idolâtrer quelqu'un qui a marché sur l'eau, qui est mort et s'est réveillé 3 jours plus tard pour venir dire "Allô, c'était une joke, je peux pas mourir" ou encore quelqu'un d'autre installé dans une grotte qui voit un ange apparaître faire des révélations ou encore un autre bonhomme centenaire qui fend une mer en deux pour qu'on la traverse à pied.

J'ai longtemps pensé que la religion forçait la conscience à se remettre en question (peu importe celle à laquelle on adhère). Aujourd'hui, je reste ambigu sur l'apport de la religion sur chacun d'entre nous (ce qui est incontournable) et dans notre monde d'aujourd'hui.

Quand on fait tout au nom de Dieu, on n'écoute pas sa conscience, on laisse quelque chose d'autre la fabriquer et nous la dicter. Et pourtant, nous en avons tous une en tant qu'individus. Je ne fais pas de références à une religion en particulier, l'histoire nous a démontré que chacuns de ces mouvements de pensées, de rites, de croyances, n'ont pas à s'ennorgueillir de leurs actions.

C'est ironique tout ça et ça fait partie, je crois, de la bêtise et de la grandeur humaine.

Le Québec, par exemple, se détache de plus en plus de l'emprise du catholicisme. Mais n'oublions pas que sans ce même catholicisme, nous ne parlerions peut-être plus français. Les prêtres voulaient-ils que l'on reste francophones ? Non. Ils voulaient que l'on reste catholiques. Les autres, n'étaient pas catholiques (protestants, anglicans, whatever...) et de surcroît, ne parlaient pas français. Ça démontre bien qu'on ne peut pas renier la contribution de la religion.

Un mouvement d'apostasie monte au Québec. Je suis, moi-même, non-croyant, et farouchement d'ailleurs, mais je ne serai pas apostasique. Je ne vois pas ce que ça donnerait de plus pour ma petite personne simplement parce que je vais faire -1 dans les statistiques. Une question de principes peut-être ? Alors je me bornerai à dire que je n'en ai pas.

Alors voilà, suis-je religieux ? Non. Suis-je contre ? Non plus.

La motivation derrière la religion ? La mort. Nous sommes effrayés. Terrifiés par l'idée qu'après notre mort plus rien ne se passe. Simplement parce que nous sommes conscients. Alors on a inventé. On s'est rassuré et on a organisé.

Foutaises.

J'aime ce monde, parce que je suis conscient d'en faire parti, et la religion en est le principal entrepeneur. Que je le veuille ou non. Mais je dois admettre que peu importe ma contribution, un jour je n'y serai plus. Pour les autres, ceux qui m'entourent, que je touche, que je martèle, même ceux qui me détestent, il y aura peut-être une différence.

Pour moi ? Ce sera tout.

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