L'année 1989 est une année charnière pour deux événements particulièrement marquants :
• la chute du mur de Berlin qui enclenchait la tombée du bloc de l'Est
• le massacre de la place Tiananmen à Beijing qui démontrait le mépris de la démocratie par les dirigeants chinois. La photo ci-dessus en est l'image la plus puissante et la plus connue.
Liu Zhihua avait 24 ans lorsqu'il a aidé à organiser une grève dans une manufacture voisine pour protester contre le traitement des étudiants, par les autorités, qui réclamaient plus de démocratie. Il a été emprisonné pour "hooliganisme", terme vague qui signifie mettre le désordre et il est le dernier leader syndical à être libéré pour avoir encouragé le mouvement.
Des dizaines de prisonniers croupissent toujours dans les cellules pour s'être impliqués et le dernier connu ne sera libéré qu'en septembre 2018.
Vingt ans plus tard, les droits de l'homme ont fait très peu de chemin en Chine. Une certaine ouverture, économique surtout, est apparente mais le gouvernement a ses citoyens à l'oeil. La presse et les médias sont controlés, les droits individuaux y sont bafoués et malgré les divers avertissements de la communauté internationale (du moins celle où l'on est "libre"), les chinois s'y sentent à l'étroit.
Tous les pronostics tendent vers la même conclusion : la Chine va bientôt mener le monde. Sa puissance économique s'impose chaque jour et son influence sur l'échiquier mondial ne fait que grandir. Peu de décisions, au niveau international, ne peuvent être prises sans que la Chine y ait placé son grain de sel.
Personnellement, un pays où l'on ne peut être soi-même, où l'on ne peut dire ce que l'on veut, où l'on ne peut faire valoir sa volonté n'aura jamais la première place dans mon palmarès.
On ne peut enlever aux chinois ce qu'ils ont et ce qu'ils ont donné à l'humanité. Le papier, l'imprimerie, la boussole, les allumettes, la poudre à canon, etc. Leur contribution est magistrale. Leur civilisation est grandiose, leurs traditions millénaires et les paysages chinois sont époustouflants.
Malgré tout, on reste avec le goût amer qu'être chinois en Chine, ce n'est pas toujours bon.
Via Times Online
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