...le Canada, qui n'émet pas plus de 2% des gaz à effet de serre de la planète, est-il à ce point important sur la scène internationale? Peut-il vraiment, à lui seul, bloquer les efforts de quelque 190 pays?La réponse que m'a donnée Jacques Bilodeau il y a deux ans est éclairante. Diplomate de carrière, il est bien placé pour mesurer l'importance du pays, ayant été l'ambassadeur du Canada à la Conférence climatique de 2005.
«Nous avons perdu beaucoup de crédibilité sur la scène internationale, a-t-il indiqué. Or je peux vous dire que tout tourne justement autour de la crédibilité. Un pays qui en a peu ne peut pas jouer un rôle important dans les négociations.»
Un instant! Un pays sans crédibilité ne peut pas jouer un rôle important, mais en même temps, le Canada, dont la crédibilité est quasiment nulle selon ses détracteurs, a le pouvoir de bloquer les pourparlers internationaux...
Relativisons les choses. Si la communauté internationale a une grande volonté d'agir, comme on le laisse entendre, ce n'est pas le Canada qui l'en empêchera. Tout au plus, ce dernier pourrait affaiblir une entente internationale pour l'après-2012, en y ajoutant la cible la moins élevée des pays industrialisés.
Ce qui est en jeu, ce n'est donc pas l'adoption d'un futur traité, mais la crédibilité du pays. Pourquoi, dans ce cas, autant de gens dépensent-ils autant d'énergie à dénoncer le Canada?
En raison de son isolement, d'abord. Depuis que le Japon, l'Australie et surtout les États-Unis ont changé de régime, le Canada est réduit au rôle de l'unique vilain.
11 décembre 2009
Le Canada mérite-t-il vraiment un tel traitement ?
François Cardinal de La Presse a écrit un article intéressant à propos de la réputation de cancre du Canada en matière d'environnement et pourquoi la communauté internationale continue de taper sur la tête de notre beau grand pays à grands coups de massue.
Pour lire l'article au complet : Cyberpresse
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